Godel, Robert

Description
Identification
Type d’entité:Personne
Forme(s) autorisée(s) du nom:Godel, Robert
Description
Dates d’existence:1902 - 1984
Histoire:Robert Godel est le 7 août 1902 à Genève.
C’est lors de ses études au collège qu’il rencontre pour la première fois le linguiste Charles Bally, alors remplaçant du professeur de grec Jules Dubois. Il a eu la chance, comme il le dit lui-même, de connaître ce maître « qui enseignait, comme l’avait fait de Saussure, la linguistique générale, la grammaire comparée et le sanscrit ».
Après sa licence (1923), Godel poursuit ses études en suivant des cours d’arabe et d’hébreu.
En 1925, la pénurie d’emplois le contraint à l’exil et il part à Istanbul enseigner le français au lycée Galataseray. Il y reste 6 ans et met à profit ces années pour apprendre le turc et l’arménien tant anciens que modernes.
Rentré à Genève en 1931 avec son épouse arménienne Méliné Godel-Papazian, il enseigne le latin à l’École supérieure de jeunes filles.
Quelques années plus tard, il entre par la petite porte à l’Université de Genève en étant nommé chargé de cours de stylistique au semestre d'hiver hiver 1940-1941. Il inaugure un cours d’initiation au turc à l’École d’interprétation au semestre d’hiver 1942-1943.
A la mort du professeur de latin André Oltramare en 1947, Godel assure sa suppléance pour les explications de textes. Lors de la démission en 1951 de Denis Van Berchem, successeur d’Oltramare, Godel reprend quelques heures d’enseignement en qualité de suppléant puis de chargé de cours.
Entre 1950 et 1958, Godel travaille d’arrache-pied, assurant ses cours de latin à l’École supérieure de jeunes filles, son enseignement à la faculté des lettres et la préparation de sa thèse de doctorat parue en 1957 sous le titre "Les sources manuscrites du cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure". A cela s’ajoute encore la présidence de la Société genevoise de linguistique jusqu’en 1956. Sa thèse achevée, il est nommé professeur ordinaire en 1958.
Il est également professeur invité (arménien classique) à Harvard en 1964 et à l'université de Los Angeles en 1968, année où il prend sa retraite.
Linguiste de la pensée saussurienne? Historien? Latiniste? Arménologue? Cet humaniste porte toutes ces casquettes. S’ajoute encore son intérêt pour le turc et le Glossaire des patois de la Suisse romande.
En 1983, la Ville de Genève décerne à ce savant le Prix quadriennal pour les sciences humaines. Il meurt à Genève le 3 juin 1984.


Fonctions et activités:- Professeur de latin, Ecole supérieure de jeunes filles, Genève, 1936-1958
- Maître au Séminaire de français moderne, 1939-1951
- Chargé de cours de langue et littérature latines, 1951-1958
- Professeur ordinaire, 1958-1969
- Professeur honoraire, 1969-1984

Contrôle
Code d’identification de la notice d’autorité:CH UNIGE/ISAAR/47
Code(s) d’identification du ou des services:CH-000196-4 Archives administratives et patrimoniales de l'UNIGE (aap)
Règles ou conventions:ISAAR (CPF) - Norme internationale sur les notices d'autorité utilisées pour les archives relatives aux collectivités, aux personnes ou aux familles, deuxième édition, 2004
Niveau d’élaboration:Publié
Niveau de détail:Moyen
Dates de création, de révision ou de destruction:Notice créée le 07.05.2010; révisée en juillet 2017; février 2021
Langue(s) et écriture(s):Français
Sources:Amacker, René, In Memoriam: Robert Godel (17 août 1902 - 3 juin 1984), Cahiers Ferdinand de Saussure, No. 38, (1984), pp. 5-18, Librairie Droz

Article de Martine Piguet dans le DHS https://hls-dhs-dss.ch/fr/articles/044320/2005-02-15/ (consulté juillet 2017)

Méliné Godel-Papazian, Souvenirs d'une jeune déportée arménienne (1915-1918) http://www.archivesdelavieprivee.ch/-docs/pdf/2010-03-AVP.pdf (consulté en février 2021)
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