Archives administratives et patrimoniales AAP
Description
Identification | ||
Type d’entité | : | Collectivité |
Forme(s) autorisée(s) du nom | : | Archives administratives et patrimoniales AAP |
Formes parallèles du nom | : | Service des archives |
Autres formes du nom | : | Archives de l'Université; AUG |
Description | ||
Dates d’existence | : | 1986-> |
Histoire | : | L’Université de Genève a la garde de ses archives depuis 1873, date de la transformation de l’Académie de Calvin en Université. Mais ce n’est qu’en 1986 que la conservation et la gestion des archives furent confiées à une archiviste. Pendant plus d’un siècle, les fonds d’archives ont été conservés de manière disséminée et dans des conditions précaires qui ont entraîné des pertes irréparables pour l’histoire de l’Université. En 1934, Charles Borgeaud a été chargé d’écrire l’histoire de l’Académie et de l’Université, pour le 375e anniversaire de l'Université. Grâce aux recherches effectuées par le professeur, cet ouvrage a mis en valeur l’importance que revêtent les archives en tant que patrimoine d’une institution; lors de la séance du 10 octobre 1934, le Bureau du sénat a alors proposé de mettre à disposition un local pour les archives : « L ‘Université est extrêmement heureuse de disposer d’un local où seront réunis les documents d’un grand intérêt qui étaient parfois égarés et qui étaient de toute façon inutilisables » (lettre du Recteur Albert Richard au Département de l’Instruction publique, 2 août 1935). La mise à disposition d’un local aux Bastions ne suffit naturellement pas : en 1948, la Commission administrative constata que la gestion des archives laissait toujours à désirer; elle a rappelé que l’Université avait demandé aux Archives d’Etat de prendre une partie des fonds, mais faute de place, l’archiviste avait refusé. Des recommandations furent adressées aux doyens des facultés afin « d’utiliser au maximum les services du Secrétariat des doyens et de lui confier les archives ». Une somme fut même prévue pour l’établissement d’un inventaire, qui n’a jamais été retrouvé. La question délicate des archives revint sur le tapis à chaque commémoration. En 1962, le recteur constata combien il avait été difficile de retrouver des documents pour l’organisation des manifestations du 4e centenaire de l’Université. Il demanda alors à Paul Geisendorf, professeur d’histoire, de formuler des directives pour une bonne gestion des documents, mais à notre connaissance, aucune suite ne fut donnée à cette requête qui n’a certainement jamais aboutie. Puis la restructuration de l’Université dans les années 1960-1970 engendra de profondes mutations et de nombreux déménagements : la situation des archives se détériora encore un peu plus. Et le projet d’organisation des archives et de leur conservation dans des conditions adéquates fut une fois encore repoussé ; il a été pris en compte dans le plan quadriennal de l’Université des années quatre-vingt (1984-1987). Et finalement en 1986, le Rectorat créa un poste d’archiviste à temps partiel. Lors de la construction du Dépôt des bibliothèques universitaires sis au quai du Seujet en 1986, le sous-sol a été attribué au service des archives, soit 2000 ml de rayonnages. Tous les fonds d’archives conservés dans le local des Bastions et les fonds qui se trouvaient dans les facultés et les écoles y ont été transférés. Tout restait à faire ! Ce regroupement d’archives permit à l’archiviste de commencer le tri, le classement et les inventaires des fonds. La tâche du service est double. Elle doit permettre de retracer l’histoire de l’Université en évaluant, recueillant, triant, classant et inventoriant les documents créés et reçus par l’institution et les mettre à disposition de l’administration et des chercheurs dans le respect de la protection des données personnelles et des délais de consultation. Les fonds et leur problématique : L’Université en tant qu’institution de droit public est soumise à la Loi sur les archives publiques (5B2 15 Larch) qui stipule que les documents issus de son activité et de ses missions doivent être conservés pendant des délais légaux de conservation. Cette obligation a pour but de préserver la mémoire de l’institution à des fins scientifiques, culturelles et historiques et de répondre aux besoins de la recherche. Les Archives de l’Université offrent ainsi de nombreuses possibilités de recherche. La série continue des procès-verbaux du Sénat, du Bureau du Sénat et des organes de la direction universitaire est par exemple un des fonds les plus appréciés des chercheurs. Ils permettent de comprendre les options stratégiques choisies par l’institution au cours des siècles, de retracer l’historique des savoirs universitaires et de leur enseignement. Une lecture attentive des procès-verbaux des facultés peut faire l’objet de belles découvertes comme par exemple celles des doctorats honoris causa délivrés à Marie Curie et à Albert Einstein en 1909. |
Textes de référence | : | Torrione-Vouilloz, Dominique. - Les archives : un défi pour l'Université de Genève. Revue Hors-Texte, Bulletin de l’AGBD. – Genève, Octobre 2013. – No 102 |
Contrôle | ||
Code d’identification de la notice d’autorité | : | CH UNIGE/ISAAR/73 |
Code(s) d’identification du ou des services | : | CH-000196-4 Archives administratives et patrimoniales de l'UNIGE (aap) |
Règles ou conventions | : | ISAAD-G |
Niveau d’élaboration | : | Publié |
Niveau de détail | : | Elaboré |
Dates de création, de révision ou de destruction | : | 20.03.2003; révisée janvier 2021 |
Langue(s) et écriture(s) | : | Français |
Ressources